Bois mort
Structures en bois & en pierre
Lichens
Insectes
Mousses
Plantes (vivaces, arbustes)
Le bois mort manque généralement, aussi dans les agglomérations. Il est donc important de conserver les arbres morts, lessouches, les piquets en bois ou les remises en bois, surtout s’ils sont bien ensoleillés.
Petits biotopes – éléments indispensables
De nombreux animaux ont besoin de plusieurs habitats pour boucler leur cycle de vie. Pour ces espèces à ha- bitats successifs, les petits biotopes tels que les surfaces de sol nu, les souches, les tiges sèches ou les tas de pierres sont des habitats temporaires indispensables, que ce soit comme site de reproduction, abri nocturne ou diurne, site pour se réchauffer ou encore pour l’hibernation.
Galeries dans le bois mort
Un cinquième des abeilles sauvages indigènes niche dans des creux existants. Pour la plupart de ces espèces, les galeries creusées par les insectes dans le bois mort constituent les sites de nidification les plus importants. Les nichoirs pour abeilles sauvages formés de blocs de bois percés de trous ou de tiges creuses imitent ces galeries naturelles.
Les principales espèces creusant les galeries sont les longicornes, buprestes et anobiidés. Le coléoptère femelle pond ses œufs sur ou dans l’écorce. Après son éclosion, la larve creuse des galeries en se nourrissant du bois. Après la métamorphose, qui intervient souvent après quelques années de stade larvaire, le coléoptère adulte se fraie un chemin avec ses mandibules pour sortir du bois. Ce trou de sortie servira plus tard comme nid à une abeille sauvage ou une guêpe solitaire. Toutefois, tous les trous et galeries dans le bois ne sont pas l’œuvre de coléoptères. Les larves des guêpes Siricidés et de certains papillons de nuit se développent également dans le bois mort.
Les larves de coléoptères ne peuvent pas elles-mêmes valoriser le contenu du bois. Les enzymes nécessaires pour la digestion de la cellulose et de la lignine sont produites par des bactéries symbiotiques vivant dans leur intestin. Les larves d’autres espèces ne se nourrissent qu’indirectement du bois en consommant des champignons eux-mêmes décomposeur du bois.
Bois mort
Le bois mort est tout sauf mort, puisqu’il est colonisé par un grand nombre d’organismes décomposeurs, d’animaux se nourrissant de champignons, de constructeurs de nids et de prédateurs. Les champignons et les coléoptères jouent un rôle particulièrement important. En Suisse, plus de 700 espèces de champignons vivent sur le bois du hêtre et en Europe centrale environ 1340 espèces de coléoptères sont liées au bois mort.
Présence
souches d’arbre
troncs et branches au sol
piquets en bois
granges en bois
pallissades en bois mort
Signification
site de développement d’insectes se nourrissant de bois et espèces parasites
site de nidification pour abeilles, guêpes solitaires, fourmis et oiseaux
site de nourrissage pour de nombreux prédateurs invertébrés et des oiseaux
habitat pour de nombreux escargots
cachette diurne pour les chauves-souris
bois en décomposition avec de nom- breux coléoptères rares et des syrphes
Plus d’espèces vivent sur
le bois mort ensoleillé plutôt qu’ombra- gé
les branches épaisses plutôt que fines
le bois mort debout plutôt qu’au sol
les feuillus plutôt que les conifères
le bois mort pourvu d’écorce plutôt qu’écorcé.
Mesures pour les habitants du bois mort
Le bois mort manque généralement, aussi dans les agglomérations. Il est donc important de conserver les arbres morts, les souches, les piquets en bois ou les remises en bois, surtout s’ils sont bien ensoleillés. Mesures complémentaires pour les habitants du bois mort :
Renoncer à l’imperméabilisation de parties pourries, de cassures ou de creux dans les arbres vivants pour autant qu’il n’y ait pas de problème de sécurité.
Laisser sur pied 2-3 m du tronc en cas d’abattage d’un arbre.
Eriger des tas de bois avec des bûches épaisses d’au moins 1 m de long.
Percer des galeries dans des troncs morts, de grosses branches ou des souches bien ensoleillés.
Construire des pallissades en bois mort.
Mettre en place des tas de branches (mais pas sur les surfaces précieuses pauvres en nutriments !).
Littérature et sources:
Association Suisse pour la Protection des Oiseaux - BirdLife Suisse, Habitats riches en fleurs et abeilles sauvages dans les agglomérations